Communiqué de soutien aux étudiant·e·s du Brésil

Communiqué de soutien aux étudiant·e·s du Brésil
Communiqué du secteur étudiant du Réseau européen des syndicats alternatifs et de base (RESAB) signé par Solidaires Étudiant-e-s, SUD Étudiant-e-s et Précaires et l’Union Syndicale Étudiante. En français et portugais.

Français

Dimanche 28 octobre, Jair Bolsonaro, candidat raciste, sexiste, LGTBphobe et soutenu par la classe capitaliste notamment celle de l’agro-industrie a été élu président de la République Fédérale du Brésil. Sa campagne a été émaillée par des propos violents promouvant les exécutions extra-judiciaires, la torture, les violences sexistes et sexuelles, la violence contre ses adversaires politiques et une nostalgie pour la dictature qui a sévit des années 60 aux années 80. Ses propositions sont tout aussi dangereuses en termes d’éducation et d’accès à l’enseignement supérieur : parmi elles, augmenter le nombre de cours en ligne dans chaque cursus au lieu de privilégier les cours effectués en présence. Également, il ne propose aucune hausse de financement pour les universités.

Les assassinats politiques, racistes, homophobes et transphobes se sont multipliés ces dernières semaines contre les paysans·e·s sans-terre militant·e·s mais aussi contre tous ceux et celles qui contestent l’ordre social. Alors que la contestation gagnait les universités du pays pour s’opposer à ce climat délétère, les forces de l’ordre sont intervenues à plusieurs reprises au sein de centres universitaires. 35 universités auraient été visées par de telles opérations. En plus des interventions des forces de l’ordre, des milices bolsonaristes n’ont pas hésité à se confronter à des étudiant·e·s mobilisé·e·s contre le fascisme. Enfin, les enseignant·e·s ont aussi été intimidé·e·s par les forces de l’ordre.

L’Union syndicale étudiante apporte son soutien aux étudiant·e·s brésilien·ne·s en lutte pour la défense de leurs droits et réaffirme que les universités sont des lieux de débats et d’échanges, que les étudiant·e·s et les personnels y jouissent de droit d’expression, y compris sur des sujets politiques. Par conséquent, les interventions des forces de l’ordre et des nervis fascistes dans le but de faire taire les étudiant·e·s et les personnels sont injustifiables.

Enfin l’Union syndicale étudiante apporte son soutien à l’ensemble des personnes ciblées par la politique raciste, sexiste, LGTBphobe et ultra-libérale du nouveau président ainsi qu’à leurs organisations.

Português

Domingo, dia 28 de outubro, Jair Bolsonaro, candidato racista, sexista, Logofóbica, e apoiado pela classe capitalista, incluindo a da agroindústria, foi eleito presidente da Republica federativa do Brasil.

A campanha dele foi marcada por palavras violentas, que faziam a promoção das execuções extrajudiciais, a tortura, as violências sexistas e sexuais, a violência contra os oponentes políticos e a saudade da ditadura militar que durou nos anos 60 até os anos 80. As propostas dele sobre a educação podem também ser ameaças pelas nossas universidades e o ensino em geral. Entre elas, defender a educação a distância, ou o fato que ele não propor nenhum aumento de financiamento pelo ensino superior.

Os assassinatos políticos, racistas, e contra as minorias de gênero se multiplicaram as ultimas semanas, também contra o movimento dos sem terras, e todas as pessoas que contestaram a ordem social. Enquanto a contestação começava a ganhar força nas universidades do país para se opor a esse ambiente nociva, a polícia interveio muitas vezes dentro desses centros acadêmicos.

Seria por volta de 35 universidades que subiram esses operações.

Além das intervenções de força da polícia, as milícias bolsonaristas também não hesitaram a se confrontar aos estudantes em luta contra o fascismo.

Mesmo professores foram intimidados.

A Union syndicale étudiante suporta os estudantes brasileiros em luta pela defesa dos direitos deles, e reafirma que as universidades são um lugar de debate, de troca de idéia, e que o pessoal, os estudantes e os professores beneficiam de seus direitos de expressão, mesmo em assuntos políticos.

Portanto, não é possível justificar a intervenção da polícia e das milícias fascistas nesse espaço publico.

Por fim, a USE apóia todas as pessoas tomadas como alvo pelas politicas racistas, sexistas, LGBTfobicas e ultraliberais do novo presidente do Brasil, assim como todas as suas organizações.