Étudiants contre l'austérité, ne lâchons rien !
Même pas trois semaines que nous avons rempli les rues de Bruxelles pour refuser les attaques sur les salaires et les conditions de travail... Et nous voilà reparti pour un tour ce 14 mars, pour continuer de nous opposer à l'aggravation de l'austérité pour les travailleurs européens.
Austérité : les licenciements sont leur arme contre nos acquis sociaux
Les employeurs continuent de jouer la carte de la crise pour faire passer leurs mesures : bientôt cinq ans après les premières faillites bancaires, ils veulent continuer de serrer la ceinture des populations européennes.
Leurs revendications ? Baisser nos (futurs) salaires, précariser les contrats de travail, diminuer leurs cotisations à la sécurité sociale, augmenter le temps de travail. C'est le contenu global proposé par les employeurs (et le gouvernement) pour l'accord interprofessionnel entre patrons et syndicats.
Et tous les moyens sont bons. En Europe, les employeurs refusent d'investir leurs plantureux bénéfices dans la production et prennent ainsi en otage les travailleurs. Les gouvernements diminuent leurs dépenses... sauf pour rembourser la dette "publique" aux banquiers! Une à une, les grandes entreprises licencient : Arcelor-Mittal, ING, Ford, Caterpillar,... On en voit le résultat en Espagne : dans un pays d'un peu moins de 47 millions d'habitants, ce sont 6 millions de sans-emplois que le patronat a créés.
Cette stratégie a un objectif : au bord de la misère, les travailleurs finiront par accepter les conditions de travail imposées.
Étudiants, travailleurs : même combat !
L'argent que les employeurs ne veulent pas dépenser pour les salaires, ils ne veulent pas non plus le redistribuer via les biens collectifs. Ainsi, en Grèce, à l'aide des banquiers internationaux, c'est la quasi totalité du service public qui est en train d'être privatisé.
Même s'ils sont les premiers bénéficiaires de notre formation, ils sont peu enclin à payer des impôts pour financer notre enseignement. Et sans financement supplémentaire : pas de politique de démocratisation de l'enseignement. Au contraire, les employeurs favorisent ainsi la sélection sociale la plus dure dans l'accès aux diplômes.
Brader notre formation d'aujourd'hui, baisser nos salaires de demain : voilà le projet que les employeurs nous préparent.
Revendiquons un autre avenir !
Comme étudiants, nous sommes pleinement solidaires des travailleurs des entreprises en cours de licenciement. C'est notre avenir à tous qu'ils veulent défendre! Aujourd'hui, il est urgent d'unir toutes les luttes pour l'emploi par une grève générale, qui doit s'inscrire dans un calendrier de mobilisation crescendo.
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Pas touche aux acquis des travailleurs : Pas de diminution des salaires ! Pas d'augmentation de la flexibilité des contrats ! Pas d'augmentation du temps de travail !
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Des moyens pour les biens collectifs, des moyens pour le droit d'étudier : refinancement de l'enseignement jusqu'à la gratuité, et un revenu pour tous les étudiants !
Rendez-vous à l'arrêt "Musée du Tram" ce jeudi 14/03 à 12h30 (formation du bloc à 11h45) pour manifester et dire NON à l'austérité !