Grande vente d’étudiants au ministère de l’emploi

Grande vente d’étudiants au ministère de l’emploi

Ce vendredi 29 avril à 11h, une grande vente aux étudiants est organisée au cabinet de la Ministre de l’emploi, 7 rue des Arts à Bruxelles.

En décidant de renforcer les statuts d’étudiants-esclaves (aussi appelé « jobistes »), la Ministre de l’emploi organise par là une concurrence accrue des travailleurs avec ou sans emplois, elle répond parfaitement aux diktats du patronat, avec la complicité de l’ensemble des membres du gouvernement démissionnaire en affaires courantes.

Patron, tu désires engager un travailleur sans avoir à payer de cotisations sociales ? Tu désires disposer d’un travailleur corvéable à merci ? Tu veux mettre la pression sur les autres salariés de ton entreprise ? Embauche un jobiste, et grâce à la ministre, tu pourras tous les exploiter plus longtemps !

Caricature ? Exagération ? Il n’en est rien !

Déjà aujourd’hui, les étudiants jobistes cotisent à la sécurité sociale sans leur ouvrir de droit à la pension ou au revenu de remplacement. De plus en plus souvent forcés à travailler pour payer leurs études, ils servent de main d’œuvre de remplacement bien plus malléable et bien moins chère que les travailleurs en place.

On ne compte plus les remplacements de caissier-e-s par des jobistes dans la grande distribution ; combien de cafés ne tournent que grâce à l’exploitation d’étudiants serveurs et autres barmen ?

La Ministre de l’emploi ne fait qu’aggraver cet état de fait.

Les Jeunes FGTB refusent l’élargissement d’un régime précarisant, et l’intensification de la concurrence entre les travailleurs sous contrat de travail étudiant et les autres. Ils revendiquent que les étudiants puissent cotiser pleinement à la sécurité sociale et qu’ils aient des droits.

Pour les Jeunes FGTB, le travail des étudiants doit rester un choix : plutôt que de pousser les étudiants à jobber, la priorité politique devrait être de mettre les moyens nécessaires pour permettre à tous d’accéder à l’enseignement sans devoir travailler.