Le catalogue des horreurs du gouvernement Michel I

Le catalogue des horreurs du gouvernement Michel I

Abaissement de l’âge maximum pour demander des allocations d’insertion de 30 à 25 ans.

Cela veut dire que :

  • Les jeunes qui suivent des études supérieures assez longues;
  • Les jeunes qui ont eu un parcours scolaire semé d’embûches et qui ont cumulé les petits boulots de courte durée pour s’en sortir;
  • Les jeunes profs qui n’ont pas encore assez d’heures de cours par semaine pour se constituer un droit aux allocations de chômage.

... ne pourront jamais toucher d’allocations d’insertion !

Obligation de réussir les études ouvrant le droit aux allocations d’insertion pour en bénéficier (avant 21 ans).

Jusqu’à présent, il était demandé aux jeunes d’achever les études concernées et pas de les réussir.
Cela veut dire que :
• Les jeunes qui pour diverses raisons (sociales, économiques ou familiales) n’ont pas réussi leurs études, ne trouvent pas d’emploi et n’entrent pas dans les conditions pour le CPAS,

...ne pourront bénéficier d’aucune allocation avant 21 ans !

Volonté de passer au calcul des jours de travail étudiant en heures

Actuellement, le calcul du plafond des 50 jours de travail étudiant se fait par… jour, justement. 3h ou 8h prestées = 1 jour retiré du total de 50 jours. Le gouvernement veut passer à un calcul par heures.
Cela veut dire que :

  • Le nombre d’heures de travail étudiant va automatiquement grimper;
  • La concurrence déloyale de ces contrats au rabais ne fera donc qu’augmenter;
  • Aux conditions de travail déjà précaires des étudiants s’ajouteront les difficultés des temps partiels.

Cette mesure ne fera qu’augmenter le nombre de jours pendant lesquels les étudiants pourront/devront travailler, ce qui les détournera de leur tâche principale… étudier !

Diminution des montants du « complément chômage » pour les temps partiels

Le gouvernement veut régresser vers la situation d’avant 2008 :

  • Plus de prise en compte des heures prestées : le revenu total (salaire + complément chômage) sera identique, que le travailleur preste 1/3 temps ou 28h/semaine
  • Diminution de 50% du montant de complément chômage après 2 ans
  • Les jeunes travailleurs (et en particulier les jeunes femmes) dont l’entrée dans le monde du travail se fait très souvent par cette porte, seront fortement malmenés par cette mesure.

Cette contre-réforme signifie l’appauvrissement programmé de dizaines de milliers de (jeunes) travailleurs, dont une majorité de femmes seules avec enfants ou isolées !

Allongement de l’âge légal de fin de carrière à 67 ans en 2030 (et relèvement à 65 ans du contrôle de la « disponibilité des chômeurs »).

  • Le retardement du départ à la retraite est annoncé par la droite comme « inévitable, vu l’augmentation de l’espérance de vie »
  • Il s’agit d’une mesure d’inspiration essentiellement idéologique : une augmentation de la pression du nombre de demandeurs d’emploi sur le marché du travail => plus de travailleurs pour un nombre d’emplois qui augmente faiblement (au mieux), ça pousse à accepter n’importe quel boulot…
  • Et tant pis pour l’impact négatif sur la vie de toutes et tous !

Cette mesure est un frein supplémentaire à l’insertion durable des jeunes dans le monde du travail !

Mesures austéritaires dans l’enseignement

  • Dans l’enseignement obligatoire : 36.9 millions d’économies sur l’enseignement en Fédération Wallonie Bruxelles qui seront réalisées en dégradant les conditions de travail et la carrière des enseignants et en rationnalisant ou supprimant des options.
  • Dans l’enseignement supérieur : de nombreuses voix du monde académique s’élèvent pour réclamer une hausse du minerval. C’est déjà le cas en Flandre et ça nous pend au nez en Fédération Wallonie-Bruxelles.

Ces mesures sont autant d’obstacles à la démocratisation de l’enseignement et aux objectifs d’émancipation qu’il se fixe ! C’est l’accès aux études supérieures et son financement qui doit être relevé, pas le minerval !