Pour un mouvement de la jeunesse de gauche pour faire face à un gouvernement de droite dure !
C'est le gong d'un combat de titans qui vient de sonner. Un gouvernement des riches et des patrons contre les travailleurs, les étudiants et les allocataires sociaux.
Mais ce n'est pas tout : dans les régions et les communautés aussi, nous serons sur un ring.
En effet, nous devons nous battre pour préserver la solidarité fédérale de notre pays - dont la Sécurité sociale est le symbole majeur - mais nous devons aussi lutter contre la confiscation de la démocratie par des politiques qui n'ont d'yeux et d'oreilles que pour ceux de leur classe. Ceux-là sèment la zizanie parmi les travailleurs pour mieux nous enlever ce que nous avons conquis de longue lutte.
Nous devons nous unir car lorsque l'on touche aux pensions, il s'agit de nos pensions, quand on écorche nos salaires, il s'agit de nos salaires, quand on s'attaque au travail, il s'agit de notre travail, notre fierté, nos journées privées de notre famille, à trimer pour des actionnaires et à ramasser les miettes pour pouvoir payer le loyer. Dans nos régions, nous ne pouvons accepter que les attaques aillent jusqu'à toucher les enfants dans l'enseignement ou l'aide à la jeunesse. Les coups viennent de tous les côtés et particulièrement pour les jeunes : moins d'argent pour les services publics, c'est moins d'encadrement dans l'enseignement, davantage de mainmise du privé, c'est moins de personnel dans les administrations ouvertes au public,... Pour les organisations de jeunesse l'avenir se profile avec moins de moyens, alors que la précarisation grandissante des jeunes crée un besoin toujours plus important. Les jeunes ont déjà suffisamment payé le prix d'une crise dont ils ne sont pas responsables: allongement du stage d'insertion, limitation des allocations d'insertion dans le temps, contrôle renforcé, démultiplication des emplois précaires,... Ce gouvernement assène maintenant le coup de grâce avec des mesures injustes et absurdes dont les effets s'ajouteront aux coupes budgétaires qui feront saigner les régions.
Nous ne pouvons plus attendre que les différents gouvernements prennent conscience que l'austérité ne mène à rien. Allonger les carrières alors qu'il n'y a pas d'emplois pour les jeunes va faire monter le chômage, grimper les frais de soins de santé pour les travailleurs âgés et imprimer une pression à la baisse sur les salaires des autres travailleurs. En plus de leur inefficacité criante, ces mesures n'ont rien d'original : le travail forcé existait déjà par les stages non rémunérés dans lesquels on contraint les jeunes à s'inscrire sous prétexte de formation et sous peine de sanction au niveau des allocations ; la dégressivité salariale, une discrimination abominable basée sur l'âge existe déjà ; le saut d'index, nous payons toujours celui du passé...
Bref, il est temps que les jeunes amènent un vent de changement et imposent des solutions radicalement opposées : la réduction collective du temps de travail avec embauche compensatoire et maintien des salaires, le renforcement des services publics, la taxation des revenus du capital, un impôt juste et vraiment progressif, la fin des réductions de cotisations patronales et des cadeaux aux entreprises du privé, la création d'emplois durables et de qualité et surtout la fin de l'exploitation que vivent les jeunes au travers de sous-statuts.
Aujourd'hui, les Jeunes FGTB lancent un appel fort à tous les jeunes, étudiants, et organisations de jeunesse de gauche pour un rejet commun de toutes les mesures intolérables qui seront prises par les gouvernements fédéral, communautaires et régionaux.
Nous appelons tous les jeunes qui pensent que la semaine de 32h de travail est la solution pour remédier au chômage des jeunes.
Nous vous donnons rendez-vous le 24 octobre à 16h devant la Bourse de Bruxelles.
Chacun des mouvements de jeunes qui aura rejoint notre appel s'exprimera sur la scène. Cela doit être un premier rendez-vous qui donnera le départ à une réaction collective forte et organisée des jeunes contre les attaques des gouvernements.