Manif pour le refinancement de l'enseignement : Interview d'une militante

Manif pour le refinancement de l'enseignement : Interview d'une militante

Propos recueillis par Gary Docquie.

GD - Ce mercredi 2 avril 2014, l'USE a participé à la manifestation appelée par le Fédération des Etudiants Francophones (FEF). Pourquoi êtes-vous dans la rue ?

ES - « Parce que nous soutenons la revendication d'un enseignement de qualité pour toutes et tous !

De nombreuses inégalités existent dans l'enseignement en Belgique. Tout d'abord, parce que les étudiant.es qui sortent des humanités n'ont pas toutes et tous les même bagages à la sortie, et les universités et les hautes-écoles pourraient mettre en place un système de mise à niveau pour les premières années. A la place de ça, beaucoup vont se diriger vers le monde professionnel, car ils se sentent faibles pour faire des études supérieures. Ceux et celles qui s'inscriront pour entamer des études supérieures, vont pour certain.es devoir se mettre à niveau tout.es seul.es pour pouvoir suivre les cours, car ce qu'ils auront appris à l'école secondaire n'est pas suffisant.
Sans refinancement, il ne peut être créer de structure adaptée à la réussite de tous !

De plus, d'autres se voient obligés de faire des trajets en train tout les jours, ou alors devoir travailler dans un job étudiant pour pouvoir se payer un loyer en privé car les universités et les hautes-écoles n'ont pas assez de kot pour leurs étudiant.es.
Sans refinancement, il n'y aura pas les structures nécessaires pour faire des études dans de bonnes conditions ! »

GD - Comment en est-on arrivé là ?

ES - « Tout simplement parce que l'enseignement est sous-financé par l'Etat ! Il existe depuis les années 90 un système dit « d'enveloppe fermée ». C 'est un système dans lequel, les établissements scolaires reçoivent une certaine somme d'argent par rapport au nombre d'étudiant.es inscrit.es, Mais le le budget général reste inchangé. Du coup le nombre d'étudiant.es augmente, et le taux de financement par étudiant.e diminue.

Nous nous retrouvons à avoir cours dans des auditoires pas rénovés, des classes beaucoup trop petites pour accueillir la totalité des étudiant.es inscrit.es... Il y a également les problèmes avec les administrations : il n'y a pas assez de personnes pour faire un travail correct. Les horaires par exemple, ne sont pas fait de façon à aider les étudiants à alléger leur temps.

Nous voulions également pointer du doigt, les examens d'entrées : La sélection n'est pas une solution ! Ce n'est pas en diminuant le nombre d'étudiant.es que nous allons avoir un meilleur enseignement mais c'est en augmentant le financement de l'enseignement que cela sera possible !

L'accès aux études est un droit pour toutes et tous. Une éducation pour toutes et tous pour réduire les inégalités sociales ! »