Rassemblement contre l'isolement et la précarité - Acte II (01/03)

Rassemblement contre l'isolement et la précarité - Acte II (01/03)

Le rassemblement de lundi dernier, qui a été le plus gros rassemblement que l’ULB a connu depuis plus de 10 ans, et qui a su mobiliser plus de 500 étudiant.es, nous montre clairement l’urgence de la situation.


Nous avons donc décidé, ensemble, de continuer à lutter pour des mesures en faveurs des étudiant.es, qui prennent en considérations la réelle détresse psychologique et financière de ces dernier.es. Pour le moment, aucun.es des figures détenant le pouvoir (ministre, rectrice, etc..) n’a donné de suite à nos revendications, malgré le succès de cette mobilisation.

Nous comptons donc sur nos propres forces pour nous faire entendre. Nous ne voulons pas abandonner. Nous allons faire des assemblées générales, discuter entre nous, témoigner de nos difficultés, se faire entendre, créer des solidarités.


C’est pourquoi, nous relançons un appel à se rassembler, le lundi 1er mars. Voici l'évènement Facebook: https://fb.me/e/16B1JLq8I

INFOS PRATIQUES:

📍Nous invitons les organisations et les cercles voulant se joindre à nous de nous contacter en message privé et à venir à l’assemblée générale de ce lundi.
📍 N'oubliez pas les gestes barrières!
📍 Programme :
14h : Rassemblement
14h30 : Prises de paroles, témoignages
15h00 : Assemblée générale (discussion sur les revendications, la suite du mouvement, l’organisation, etc..)

REVENDICATIONS:

Nous avons lu, vu et entendu les discours de la rectrice de l’ULB, ainsi que de Valérie Glatigny : force est de constater que les paroles ne suffisent plus. Les mesures demeurent inchangées depuis des mois et nous refusons de continuer de les supporter. C’est pourquoi nous appelons à une rassemblement des étudiant.e.s.

Nous, étudiantes, étudiants, refusons de subir les conséquences de cette gestion désastreuse de la crise, nous ne serons pas cette "génération sacrifiée". Il aurait pu en être autrement, si les priorités n'avaient pas été les mêmes. Mais il est encore temps de sauver ce qui peut être sauvé.

C'est pourquoi nous revendiquons :

1) Une ré-ouverture progressive des universités et hautes écoles, avec des cours en présentiel tout en respectant les mesures sanitaires ainsi que des cours également enregistrés pour que les personnes à risque puissent ne pas se présenter (mesures hybrides). Nous pensons qu'une ré-ouverture progressive et partielle des universités ainsi que des hautes écoles, est possible, et que compte tenu de la détresse psychologique des étudiant‧e‧s, elle se révèle même être indispensable. Il suffirait que des moyens suffisants soient mis en place : le respect des gestes barrière et le port du masque, des méthodes hybrides d'enseignement, une ventilation adéquate dans les salles de classe, de la prévention et des testing rapides. L’université de Brown aux États-Unis a d’ailleurs maintenu depuis avril un taux de positivité très faible sur son campus grâce à ces mesures.


2) Cependant, ces mesures hybrides doivent être mises en place sans augmenter la charge de travail des enseignant‧e‧s, du personnel administratif et du personnel d'entretien. C'est pourquoi nous revendiquons également une hausse des moyens financiers et humains (recrutement, formations, fonds supplémentaires…).

3) Par ré-ouverture des universités, nous entendons par là également la reprise (avec précaution toujours) des activités culturelles et sportives au sein du campus, car ces activités font partie intégrante de notre vie universitaire. Nous estimons en effet qu’une reprise des cours en présentiel uniquement ne suffira pas à soulager le mal-être qu’engendre l’isolement.


4) Un allègement de la matière évaluée pour les étudiant.es. Par exemple, en privilégiant un modèle d'évaluation continue : qui évaluerait la même masse de matière que le modèle actuel, mais sur un temps plus allongé au fil de plusieurs évaluations - moins dures qu'un examen car moins conséquentes. Cela éviterait la surcharge de matière durant le blocus en plein confinement (comme ces deux derniers quadrimestres) et pourrait réduire le décrochage scolaire, en favorisant un travail plus régulier et des sessions de fait plus accessibles. Une autre possibilité peut être de garder le modèle actuel mais en réduisant la matière individuelle
des différents cours.


5) Une prise de décision démocratique entre les professeur‧e‧s, assistant‧e‧s et les étudiant‧e‧s quant à ces modalités d’apprentissage et d’évaluation.


6) Une semaine de vacances avant la semaine tampon pour permettre aux étudiant.es en détresse psychologique de souffler. Nous estimons en effet que la semaine post blocus n'a pas été suffisante pour nous permettre de véritablement relâcher la pression que nous vivons.

7) Des bourses spéciales covid pour aider financièrement celles et ceux qui en ont besoin maintenant, ainsi que l’extension du chômage temporaire aux étudiant.es jobistes. A long terme nous revendiquons un salaire étudiant car les étudiant·e·s, par leurs nombreuses activités actuellement sous-payées ou exercées à titre gratuit, participent à la production de richesse et ce notamment via les stages. La garantie d'un revenu durant les études permettrait de lutter contre la précarité étudiante.

8) Un accès à un soutien psychologique gratuit et une réelle information sur ce sujet.

Toutes ces mesures ne seront possibles que via un refinancement du secteur de l'enseignement supérieur.

Une réelle prise en compte par le gouvernement des besoins actuels de tout‧e‧s les
étudiant‧e‧s, que ce soit en tant que jobiste, stagiaire, étudiant·e ou apprenti·e. Plus généralement, nous revendiquons une concertation des étudiant.e.s quant aux décisions gouvernementales prises dans le cadre de la gestion de la crise.


Nous sommes bien entendus solidaires à tous les oubliés de la crise sanitaire, que ce soit le personnel soignants, les personnes sans-papiers, les personnes sans abri, les personnes précarisées, les personnes âgées, les personnes détenues, les femmes,  les travailleur·se·s surexposé.e.s (en grande partie des femmes, mais pas uniquement), le secteur culturel et l’Horeca.