Soutien à la grève du 15 mars pour le climat !

Soutien à la grève du 15 mars pour le climat !
L’Union syndicale étudiante soutient la grève mondiale du 15 mars pour le climat. Notre syndicat étudiant s’inscrit dans un combat à la fois populaire et environnemental, pour une écologie sociale et critique du capitalisme. En effet, les inégalités sociales sont aussi marquées par des inégalités environnementales. Les revendications écologiques radicales doivent alors être intégrantes aux luttes sociales, et donc présentes au sein de l’action syndicale, qui prennent en compte les rapports de classe, et ciblent les réels responsables du changement climatique.

La véritable origine de la crise environnementale se trouve dans nos rapports de production imposés par le système capitaliste. Celle-ci ne pourra donc se résoudre par la responsabilisation individuelle de nos comportements, sans prendre en compte les inégalités socio-économiques et culturelles qui stratifient nos sociétés et qui rendent certains choix de consommation « durable » et/ou de vie impossibles, car uniquement accessibles aux classes supérieures. Les impacts du changement climatique font aussi subir toujours plus de catastrophes naturelles dans les pays dits « du Sud », avec le renforcement du nombre d’exilé·e·s, confronté·e·s ensuite aux discriminations et à l’exploitation.

L’USE estime également qu’il fautpréserver les espaces verts des campus universitaires (tout comme dans le reste de la ville, en particulier dans les quartiers populaires), au lieu de privatiser et vendre des terrains à de promoteurs immobiliers. C’est ce qui a été fait par l’ULB entre 2007 et 2014 au campus de La Plaine, malgré la mobilisation importante des étudiant-e-s et du comité « Sauvez La Plaine », soutenu par l’USE. Les universités belges ont aussi des fonds d’investissement dont la gestion est sous-traitée à des banques qui soutiennent des entreprises issues du secteur industriel des énergies fossiles, et qui contribuent au changement climatique. C’est donc pourquoi l’USE continue de soutenir les campagnes étudiantes Fossil Free présentes et à venir dans les établissements académiques, comme celle qui fut victorieuse à l’ULB en 2018.

Les revendications écologiques concernent tou-te-s les étudiant-e-s, qu’il s’agisse des rénovations des logements étudiants (tout en les rendant accessibles, et à favoriser aux nouvelles constructions) sur base de matériaux isolants ; mais aussi concernant la mobilité, avec un accès garanti aux campus universitaires par des transports publics (train, tram, métro, bus) qui soient gratuits, rapides, efficaces et accessibles ; et enfin, pour une alimentation des restaurants universitaires issue des réseaux de circuits courts et de l’agriculture biologique, à des prix accessibles.

Par ce soutien, nous rejoignons nos camarades de la Centrale générale, de la FGTB Horval, de la FGTB Métal, ainsi que des composantes de la FGTB Wallonne, dans une même volonté syndicale de soutenir le mouvement de grève en faveur du climat et des changements importants à mener dans les politiques énergétiques. Ces enjeux doivent être au centre des luttes syndicales de demain.

L’Union syndicale étudiante se positionne donc pour un combat écologique fondamentalement intersectionnel : contre le capitalisme, contre les inégalités sociales et contre le racisme environnemental. Nous défendons un syndicalisme révolutionnaire de transformation sociale vers l’organisation d’une société nouvelle, où toute forme de production sera autogestionnaire et écologique.

Nous revendiquons donc :

- La diffusion d’une analyse critique des causes du changement climatique dans et en dehors des universités : responsabiliser le capitalisme et pas l’humain ;

- Des logements étudiants gratuits sur les campus ou à proximité, avec des espaces verts ;

- L’arrêt de la bétonisation des campus au profit d’intérêts privés et la rénovation des bâtiments universitaires pour en améliorer l’efficacité énergétique ;

- Des réseaux de transports publics de surface, étendus, gratuits et accessibles ;

- Un choix accessible de repas issus des circuits courts et de l’agriculture biologique ;

- Le désinvestissement des universités dans les énergies fossiles.