[Cahier de revendications] Évaluation des savoirs
L’Union syndicale étudiante dispose d’un Cahier de revendications, fruit d’une élaboration collective. Il constitue notre base politique autant qu’un outil de débats. Voici la notice concernant l’évaluation.
Évaluation des savoirs : Des critères objectivables, une implication étudiante et une répartition cohérente !
Les études supérieures sont actuellement organisées autour de cursus sanctionnés par un diplôme, et indiquant la réussite en fonction des notes obtenues aux évaluations qui clôturent chacun des cours, quelle que soit leur forme. Ces mêmes critères sont supposés indiquer le degré de maîtrise des savoirs académiques des étudiant·e·s. Ainsi, au lieu de viser à un apprentissage, les formations supérieures et le processus d’apprentissage des étudiant·e·s en viennent à s’articuler autour de la réussite de ces évaluations, et des notes à obtenir.
Par ailleurs, les modalités des évaluations sont également problématiques : trop souvent basées sur de la simple restitution, elles prennent également en compte certains codes sociaux (tenue vestimentaire, maîtrise de la langue et des niveaux de langage), devant lesquels les étudiant·e·s ne sont pas égaux.ales. Ce type d’évaluation est aujourd’hui laissée à la seule appréciation du ou de la professeur·e, exposant les étudiant·e·s à l’arbitraire, et où les processus de recours sont difficiles à faire aboutir. Enfin, l’organisation des périodes de blocus est déconnectée du vécu des étudiant·e·s, provoquant des phases de stress (parfois aiguës), et trop souvent concentrée sur une période de temps trop courte.
L’Union syndicale étudiante revendique que les études
soient un lieu où l’on apprend, et non pas où l’on évalue, soit :
- La limitation des évaluations à des circonstances strictement nécessaires, par exemple lorsqu’un diplôme sanctionne l’acquisition de compétences précises en vue d’un
accès à la profession. - La coproduction par les enseignant·e·s et les étudiant·e·s
de critères d’évaluation clairs, pour chaque cours et dans chaque faculté. - Le contrôle des évaluations, par une commission paritaire et permanente, ayant pour mission de répondre aux litiges soumis par les étudiant·e·s.
- La définition préalable des périodes d’évaluation, limitées dans le temps et équilibrées entre les sessions, avec
des épreuves suffisamment espacées. - La présence systématique d’un·e témoin étudiant·e de la
commission de contrôle paritaire aux examens oraux, et sur demande aux écrits.