Éloge critique sur l’univers politique de « Bologna la rossa » #2
« J’ai vécu à Bologne entre octobre 2015 à septembre 2016, et j’ai pu observer et fréquenter tout un univers d’engagement politique et militant, comme je n’en avais jamais vu ailleurs. »
Par Orville, étudiant à l’ULB et à l’Università di Bologna en 2015-2016.
Cet article est le deuxième d'une série de 5 textes :
- Partie I : L’histoire révolutionnaire en Italie, une histoire de résistance(s)
- Partie II : Contexte politique d’aujourd’hui en Italie et les forces en présence
- Partie III : Les mouvements militants de Bologne (à venir)
- Partie IV : CUA vs Link – deux organisations similaires mais aux visions distinctes (à venir)
- Partie V : Conclusion (à venir)
Contexte politique d’aujourd’hui en Italie et les forces en présence
Le gouvernement actuel de Paolo Gentiloni est bien le 4e gouvernement successif à caractère technocrate car non issu d’une élection générale depuis la chute et l’évincement de la pourriture Berlusconi en 2011 (empêtré par des affaires judiciaires). En effet, celui-ci fut le dernier président du Conseil élu directement suite à des élections. Ceux qui lui ont succédé, jusqu’à la présidence du Conseil par Gentiloni (Mario Monti en 2011, Enrico Letta en 2013, et Matteo Renzi en 2014), le sont tous devenus par nomination protocolaire du président de la République, sur base d’une majorité parlementaire dans les deux chambres (Chambre des députés et Sénat). Renzi, Letta et Gentiloni font tous partie du Partito Democratico (PD), qui représente plus ou moins la force social-démocrate du pays, mais qui n’a rien à voir avec le Parti socialiste qui a disparu, dissous en 1994 après de grandes affaires de corruption (on ne souhaite que le meilleur à notre cher Parti socialiste belge^^).
Le PD représente donc ce fameux centre-gauche, issu d’une fusion électorale développée dans les années 1990 entre une partie de l’ancien PCI – l’entité post-dissolution du Partito Democratico della Sinistra (PDS, Parti démocrate de la gauche) – et d’autres organisations politiques, dont les restes d’une partie de la démocratie chrétienne comme le Partito Popolare Italiano (PPI, Parti populaire italien). Le PD était le principal parti d’opposition à Berlusconi, et promettait avant son arrivée au pouvoir de grandes initiatives politiques progressistes…
Tout au contraire, le gouvernement Renzi aura détruit les espoirs de l’ère post-Berlusconi. Il a néanmoins dû démissionner, suite à son échec de modifier la Constitution (afin de renforcer son pouvoir exécutif) par référendum en décembre 2016. C’est ce gouvernement qui aura appliqué les réformes structurelles d’austérité, dans la continuité de Monti (mis au pouvoir lors de la crise politique de 2011, avec un gouvernement technocrate), n’ayant fait que stagner l’économie italienne et augmenter la précarité au sein d’une population déjà très meurtrie par la crise depuis 2008.
Le Jobs Act, « Loi Travail » à l’italienne, imposé en 2014 sans presque aucune opposition syndicale (malgré une grève générale), n’a fait in fine que renforcer le sous-emploi et le chômage, notamment parmi la jeunesse. Cette réforme du marché du travail aura permis aux employeurs d’exploiter encore davantage les travailleur·euse·s, avec de plus grandes facilités pour licencier et des conditions d’embauche dégradées.
On ne parle même plus de la préférence CDI-CDD, car dans le secteur des services ou plus particulièrement dans l’Horeca, on engage via des titres-services qu’on appelle les « vouchers », permettant la rétribution par heure des prestations de travail, où les employeurs payent très peu de cotisations à l’aide d’une force de travail intermittente. Une mesure initialement prévue pour lutter contre le travail au noir, mais qui n’a fait que le rendre officiel sur papier, où on finissait par toucher son salaire en échangeant ses titres-services chez un buraliste… Heureusement, ce système a été tout récemment abrogé par décret, grâce à une initiative syndicale de la CGIL (équivalent de la FGTB) ayant récolté suffisamment de signatures pour en proposer l’abolition au gouvernement. L’embauche continuelle de stagiaires dans les entreprises (avec des salaires de 400€/mois, et pour une durée de 6 mois), à la place de véritables contrats de travail, est également une autre aberration, sachant que cela touche un nombre important des jeunes diplômé·e·s universitaires…
Les organisations traditionnelles : des partis politiques désavoués
À propos du « paysage politique » de façade, qui n’intéresse en réalité que les médias, on doit noter une véritable disparition – ou bien une certaine invisibilité – de la gauche radicale en Italie, du moins à une échelle nationale. Il ne reste presque plus rien de l’ancienne deuxième force politique du pays qu’était le PCI. L’autre entité issue de sa dissolution en 1991, le Partito della Rifondazione Comunista dit aussi « Rifondazione » (qui a comme but de refonder l’historique PCI, mais on ne sait pas quand exactement^^) a connu lui-même une scission en 1998, amenant à la formation du Partito dei Comunisti Italiani (PdCI, Parti des communistes italiens) qui a même récupéré le nom et l’appellation « PCI » en 2016. Ces deux « forces » ne font que participer aux élections, la Rifondazione étant plus souvent dans des cartels électoraux.
Il y aussi le Partito Comunista dei Lavoratori (PCdL, Parti communiste des travailleurs), organisation trotskiste, ou encore un autre Partito comunista (PC), stèle maoïste ayant scissionné du PdCI en 2009, et qui fait gigoter sur elle-même depuis 2012 une organisation de jeunesse nommée Fronte della Gioventù Comunista (Front de la jeunesse communiste), un regroupement de clowns pro-Corée du Nord avec qui Comac (mouvement de jeunes du PTB!) a de très bons liens. Les autres tentatives de réorganiser la gauche, mais dans des optiques davantage réformistes sont Sinistra Ecologia Libertà (SEL, Gauche-Écologie-Liberté) – issue de la Rifondazione, mais qui a aujourd’hui complètement disparu entre les proches ou les anti-PD – ou encore les récentes formations qui ont directement scissionné du PD comme Sinistra italiana (Gauche italienne) ou Articolo 1 – Movimento democratico e progressista (Article 1 – Mouvement démocrate et indépendant).
La force majoritaire à l’extrême-droite aujourd’hui est la Lega Nord (Ligue du Nord), organisation séparatiste du Nord de l’Italie, mais pourtant de plus en plus implantée dans le Sud. Leur leader, Matteo Salvini, est très proche de Marine Le Pen, et il profite d’une présence médiatique importante pour proliférer un discours raciste en Italie contre les migrant·e·s et les immigré·e·s. La Lega reste néanmoins dans une optique très institutionnelle, où ils gouvernent déjà dans quelques villes, voire même des régions (comme en Lombardie, région de Milan). Tout cela découle du principe, comme je l’expliquais dans le premier numéro, qu’on considère la Lega comme la « droite », donc cela ne dérange pas du tout les organisations politiques de « centre-droit » de s’allier avec eux aux élections. La Lega n’a fait que se renforcer dans l’opinion publique, où elle est désormais la 3e force politique en Italie. Une autre organisation importante est le parti Fratelli d’Italia - Alleanza nazionale (Frères d’Italie-Alliance nationale), représentée par Georgia Meloni, également très présente dans les médias.
Concernant les autres mouvements fascistes à notifier, avec des caractères plus militants mais qui se présentent également aux élections, les deux organisations les plus menaçantes sont Casapound et Forza Nuova (Force nouvelle). Elles sont toutes les deux très développées dans le Sud de l’Italie. Casapound s’organise plutôt dans les villes comme à Rome, où ils vont même jusqu’à ouvrir des squats et assister une aide sociale aux plus démunis (ceux ayant la nationalité italienne seulement bien entendu !), mais en affirmant une idéologie clairement fasciste. Forza Nuova est implantée quand à elle jusque dans des contrées agraires totalement délaissées, où l’on remarque très fortement l’absence d’une force contre-hégémonique que pouvait être le PCI.
Une autre nouvelle organisation à retenir n’est autre que le Movimento 5 Stelle (M5S, Mouvement 5 étoiles) et son comique fondateur Beppe Grillo, milliardaire xénophobe qui a réussi à occuper l’espace politique entre un centre-gauche et un centre-droit dont le cirque perpétuel et le partage du pouvoir n’ont fait que lasser les italien·ne·s. Il s’agit d’un mouvement de type « ni gauche ni droite », pratiquant soi-disant la démocratie directe sur internet, alors que c’est Grillo au final qui décide de tout.
Vigoureusement anti-UE, enchaînant des discours contre les réfugiés, le M5S n’a aucune cohérence pour représenter une force politique alternative en Italie, malgré qu’il sache convaincre une partie de la population depuis quelques années. Aux dernières grandes élections municipales en 2016, le M5S a même conquis les villes de Rome et de Turin. Depuis lors, la gestion de la ville de Rome est toujours aussi catastrophique – car ce n’était pas mieux avant sous l’ancien maire PD, et les derniers scandales liés à la mafia – et la nouvelle maire M5S, Virginia Raggi, est également empêtrée dans des affaires de corruption. Tout cela a coûté cher à l’image « antisystème » du M5S, qui est en chute dans les sondages, ce qui s’est confirmé aux récentes petites élections municipales.
Enfin, heureusement que la politique ne se résume pas aux partis. Il est en revanche très clair qu’en Italie, la rupture entre les partis politiques et la population est plus que jamais consommée. La corruption et les privilèges de la caste politique (les députés italiens sont parmi les mieux payés en Europe) ont détourné la population de ses « représentants », et cela se remarque très fortement, ce n’est pas juste une question d’abstention massive lors des élections. C’est comme si l’on était dans une société parallèle, où les partis politiques restent au pouvoir et gèrent leur business, et que de l’autre côté, la grande majorité des italien·ne·s tentent de se débrouiller tant bien que mal, souvent à travers des initiatives de solidarité. La fin des partis politiques dans l’ère du XXIe siècle, une fois de plus, a déjà un cran d’avance en Italie.
Les forces réelles de notre camp social : les collectifs, les mouvements et les luttes
Heureusement que l’on peut compter sur bien d’autres forces et acteurs des mouvements sociaux pour faire de la politique, tels que certains syndicats de base ou des collectifs issus des centri sociali (centres sociaux). Ces espaces de radicalité, pour la plupart de très grand squats, ont permis de maintenir une large culture du militantisme révolutionnaire, organisant la résistance au quotidien sur bon nombre de luttes et de causes à défendre, que ce soit sur l’autosuffisance alimentaire, l’aide au logement, la défense des droits sur les lieux de travail ou d'étude, le soutien aux migrant·e·s et réfugié·e·s, les luttes féministes ou LGBTQI. Dans le prochain numéro (lien à venir), je ferai une description plus précise des centres sociaux qu’on trouve à Bologne.
Il y aussi un phénomène de città ribelle comme les « villes rebelles » de Barcelone et Madrid, bien qu’on puisse en faire de larges critiques. En Italie, c’est le cas à Naples, avec le maire de gauche Luigi di Magistris, élu depuis 2011 et qui a su enrayer l’influence de la mafia napolitaine. Lors des élections de 2016, il a renforcé ses liens avec les mouvements sociaux militants de la ville, comme Massa Critica (Masse critique). Naples est par exemple la seule ville italienne ayant respecté le référendum imposant la gestion publique de l’eau, et non pas par des compagnies privées, comme cela continue d’être le cas partout en Italie…
Niveau syndical, il y a officiellement la Confederazione Generale Italiana del Lavoro (CGIL, Confédération générale italienne du travail), issu depuis 1944 de la Confederazione Generale del Lavoro (CGdL, Confédération générale du travail), elle-même fondée en 1906 avant d’être dissoute sous le fascisme en 1926. Aujourd’hui, elle est devenue une structure très bureaucratique, avec peu de luttes menées à la base (53% de ses adhérent·e·s sont des retraité·e·s). Ne parlons même pas du pendant syndical chrétien de la Confederazione Italiana Sindacati Lavoratori (CISL – Confédération italienne des syndicats de travailleurs), qui ne paye parfois pas ses propres employés…
L’espoir des luttes syndicales en Italie repose donc sur les COBAS. Il s’agit de « syndicats de base » qui s’organisent au niveau local, en alternative aux grandes confédérations hiérarchiques. Ils sont d’inspiration et de culture clairement plus proches du syndicalisme autogestionnaire et révolutionnaire. Le problème, c’est qu’il y en a beaucoup, vraiment beaucoup. On peut au moins s’y retrouver un peu avec des confédérations de différents COBAS locaux, comme la Confederazione Italiana di Base-Unicobas (CIB-Unicobas, Confédération italienne de base-Unicobas), le Sindacato Lavorati Autorganizzati Intercategoriale (Slai COBAS, Syndicat des travailleurs auto-organisés et inter-catégories), l’Unione Sindacale di Base (USB, Union syndicale de base) ou le Sindacato Intercategoriale COBAS (SI COBAS, Syndicat inter-catégories COBAS). On retrouve également plusieurs sections anarcho-syndicalistes dans certaines villes, parfois différentes selon les territoires, toutes issues de l’historique USI-AIT.
Un dernier clin d’œil à une organisation militante que je connais très bien, dont je trouve l’analyse du contexte actuel en Italie remarquable, tout comme leurs pratiques militantes alternatives. On ne pourrait pas y croire, mais ce sont des trotskistes de la IVe Internationale qui ont remis en question les théories léninistes sur la priorité donnée à la construction du 112e parti révolutionnaire^^ Il s’agit de Communia Network, un réseau de plusieurs collectifs militants et de diverses initiatives économiques écologiques alternatives, principalement implantés à Rome et Milan.
En 2013, ils quittent massivement leur ancien parti politique Sinistra critica (lui-même issu d’une scission de la Rifondazione en 2005, on ne s’en lassera jamais^^), pour ne plus devoir se concentrer sur comment se présenter aux élections, ce dont les italien·ne·s se désintéressent de plus en plus. Communia a donc choisi de s’investir plutôt dans les nouvelles formes d’organisation militante et majoritaires en Italie que sont les syndicats de base, les centres sociaux, et les solidarités concrètes.
Ainsi, ils ont développé toute une nouvelle idéologie autour du « mutuo soccorso conflittuale », un secours mutuel qui se veut conflictuel dans les espaces sociaux où ils s’organisent, afin de toujours maintenir un lien avec les luttes politiques. Le secours mutuel est d’ailleurs à l’origine du mouvement ouvrier et paysan en Italie, avec les premières sociétés ouvrières vers la deuxième moitié du XIXe siècle.
À Rome par exemple, les collectifs étudiants de Communia ont leur propre salle d’étude « ShareWood », où ils sensibilisent les étudiant·e·s contre les logiques de marchandisation de l'enseignement supérieur. Cet espace se trouve dans leur petit centre social étudiant, situé tout près de l’Université La Sapienza, dans le quartier très militant de San Lorenzo. À Milan, ils ont occupé le bâtiment d’une vieille banque au sein d’un quartier populaire dans le nord-ouest de la ville, et l’ont transformé en un immense centre social à plusieurs étages nommé « Ri-Make ». Ils sont aussi en lien avec une ancienne usine automobile, également occupée (depuis sa dislocation en Pologne) et qui s’est transformée en un gigantesque espace devenu la « Ri-Maflow » (Malfow étant le nom de l’ancienne usine). L’activité n’est plus industrielle, mais on y pratique le recyclage et la reconversion d’appareils électroniques. La Ri-Maflow organise aussi une petite fabrique de limoncello et de jus de tomate à travers un réseau économique parallèle – Fuori Mercato (Hors du marché) – faisant venir citrons et tomates depuis le Sud de l’Italie, via des circuits de transports plus écologiques, et permettant de faire travailler dignement des migrant·e·s dans les champs (à l’inverse des réseaux mafieux en Calabre, qui les exploitent 10h/jour, et à 2€ l’heure).
L’état d’esprit des luttes et des résistances
Malgré l’existence de mouvements de résistance très importants en Italie, quel que soit le niveau de radicalité politique et militante qu’on peut retrouver dans des villes comme Bologne ou dans d’autres grandes localités, cela est bien loin d’être suffisant. Avec l’absence de mouvements et le manque de rapport de force à une échelle plus nationale, les gouvernements peuvent se permettre de faire passer toutes les réformes qu’ils souhaitent. Cela s’est vu avec le Jobs Act, moins avec le référendum constitutionnel en décembre 2016.
Il y a bien-sûr la glorieuse lutte NO TAV qui dure depuis les années 1990 dans la vallée de Suse (Piémont) contre le ravage d’une zone naturelle pour y faire passer une ligne de TGV Lyon-Turin. Ce mouvement a été fondateur pour que se reproduisent de plus en plus de luttes de protection de l’environnement du même type (même en dehors de l’Italie, comme les ZAD en France). Mais au-delà, les mouvements sociaux actifs au même moment sur l’ensemble des territoires se font rares. Après, ce ne sont pas les luttes elles-mêmes qui manquent, seulement leur impact à un niveau plus général, dans tout le pays.
Ainsi, on se retrouve dans une période post-G8 de Gênes depuis 2001, où les mouvements de contestation n’ont cessé de descendre en intensité par rapport aux larges mobilisations des années 1990 et 2000. Ce sommet du G8 aura en effet marqué les esprits et inspiré tout un mode d’action contre ces rencontres solennelles des dirigeants du capitalisme mondial. Il y eut notamment une répression sévère, entraînant la mort de Carlo Giuliani, un étudiant abattu par les carabinieri (police italienne), mais aussi de très graves violences policières commises dans l’école Diaz, qui hébergeait des manifestant·e·s, avec ensuite les persécutions et la torture infligées aux camarades arrêté·e·s dans la caserne de Bolzaneto.
Au niveau des mobilisations étudiantes, le dernier large mouvement fut celui de l'« Onda » (la vague) qui a duré de 2008 à 2011 (mais surtout en 2008), contre la réforme de l’ensemble du secteur de l’enseignement par la ministre de Berlusconi, Mariastella Gelmini. La réforme visait à supprimer de nombreux postes de fonctionnaires, augmenter les taxes d’inscription à l’université, et en allant même à l’encontre de plusieurs articles de la Constitution. Ce mouvement aura amené à l’occupation de plusieurs universités, créant un rapport de force national jamais atteint depuis mai 68, contre les politiques néo-libérales dans l’enseignement.
Dans une vue d’ensemble, ce panorama du contexte et des forces actuelles en Italie peut rendre un constat quelque peu déprimant, sur l’état des mouvements révolutionnaires par rapport à ce qu’ils pouvaient représenter par le passé, il y a encore moins de 30 ans. Ces deux premières parties étaient indispensables, afin de pouvoir vous partager tous ces éléments pour comprendre la dynamique politique, sociale et historique dans laquelle se trouve la ville de Bologne à mes yeux.
Le prochain numéro cherchera à vous présenter une certaine « école de la radicalité politique » qu’on peut retrouver en Italie, à Bologne comme ailleurs. J’essayerai de vous la décrire au mieux possible, dans ce qu’elle fut et ce qu’elle est encore aujourd’hui, en rentrant dans cet univers tout à fait particulier qu’on résume à travers l’appellation de « Bologna la rossa ».